• Je tiens à préciser que ce blog a été construit dans le cadre d'un devoir scolaire, avec des ressources fiables, des nombreuses recherches approfondis pour se rapprocher au plus du commun des soldats, et l'imagination de quelques élèves pour recréer des lettres, ou un journal intime d'un éventuel soldat.


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  • 29 avril 1920
    Ce matin, alors que je me libérais, en me promenant sur la plage, un bruit strident et horrifiant me fis tomber, prendre peur et me fis perdre tous mes moyens. Ce n'était pourtant qu'un adolescent, rappelant son chien, mais cette affreux chant du sifflet me remets en position de faiblesse. Je revois maintenant l'échelle de bois, sur lequel je monte, attendant le coup de sifflet pour aller à l'assaut, me jetant dans le feu de l'enfer, où le diable lui-même m'attends. A peine sortit des tranchées, un obus me trouble la vue. Je cours sans voir où je vais. Je tombe alors, trébuche et sous l'affolement, tue le premier venu. Il était Allemand, jeune, aisé, et n'avait jamais voulu cela. J'ai tué un innocent !
    C'est sur cette idée que j'écris avec peine, ce triste souvenir...
     
    A.C

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  • 24 avril 1920
    Anne ma douce m'a avoué son secret : Elle va mettre au monde, ce petit homme dans quelques mois, qui n'est autre que notre fils. Une nouvelle forme de vie va s'offrir à ce futur enfant. Une vie libre. Ma petite maison tranquille remplacera le silence de mort par des pleures joyeux. Une nouvelle âme va redonner le sourire à ma vie. En attendant la crainte de mourir hante mes pensées. Serais-je revenu si j'avais aidé mon camarde, à se sortir de l'embarras où il était pris, alors qu'un obus l'avait pris pour cible ? Ce futur petit être aurait-il connu le jours alors ? Et Anne ?
    J'ai regagné une confiance en moi, rassurante, et apaisante pour mon esprit en deuil...
     
    A.C

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  • 13 avril 1920
    Ce matin, un petit groupe d'enfants scolarisés sont venus me voir. Ils disaient faire une recherche ou une collecte d'information sur la guerre, et qu'ils passaient chez les héros de guerre. A l'entente du mot héro j'ai eu deux réactions : La première, j'ai bombé mon torse, ayant une pointe de fierté pour avoir gagné cette guerre et en étant revenu en "héro". La deuxième, j'ai été écœuré. Un héro... Venez donc à la guerre vous, vivez l'enfer et dites-moi en quoi suis-je un héro ? 
    Héro d'avoir vaincu, maudit d'avoir vécu...
    Ah ces jeunes laissons croire à la population ce qu'ils veulent entendre, après tout, tant mieux pour eux, s'ils n'ont pas goûté au sang, et qu'ils n'ont pas entendu le dernier souffle d'un soldat, s'étant battu corps et âme, à sauver son honneur.
     
    A.C

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  • 12 avril 1920
    Les saisons passent mais je ne vois que le spectre des tranchées. L'horizon inconnu mais interdit, horizon de traîtres, horizon d'ennemies, horizon d’Allemagne.... Je ne vois plus l'eau claire de la mer, Darwin est si calme, qu'il me rappelle le bruit de la mort, et l'eau a perdu son éclat, baignant dans le sang. Des enfants sont venus me voir, me souhaitant bonheur et gloire en inclinant la tête avec fierté, avant de repartir en sautillant. Mais quelle gloire ? La gloire d'avoir survécu ? Cela est faux, il n'y a pas de gloire à avoir tué, ni régné sur d'autre. La seule gloire est d'être mort pour la patrie. Mais moi je suis revenu, survivant d'une guerre où en sortir paraissait impossible. Pourtant je suis là, plus vide que jamais.
    Anne et moi sommes enfin mariés, seul jours où j'ai pu oublier ses corps sans âme, ainsi que celui où j'ai retrouvé Anne, ses yeux humides, les mains devant ses lèvres, émerveillé de me voir...
    Je pars au cimetière, ma victoire avec moi, pour la remettre a tout ceux qui ont perdu la vie, là bas, sur ce continent de cendre.
     
    A.C

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